Présentation

Un peu d’histoire

D’après les registres paroissiaux, on peut penser que l’origine de notre commune remonte aux IXème et Xème siècles et c’est à cette époque que les services religieux furent crées dans les campagnes du charolais.
Jusqu’à ce moment-là, seuls les bourgs et les menses dépendants d’une abbaye possédaient un culte.
Sur le portail de l’ancienne église de Mars, démolie à la construction de l’actuelle en 1861, on lisait la date de 1332.
La plus grande partie du territoire de la commune étant boisée, c’était un pays pauvre comme nous disent les écrits anciens : le seigle était presque la seul récolte.
Fascinés par la vie de labeur que menaient les religieux bénédictins qui avaient fondé l’abbaye de Charlieu au IXème siècle, les quelques habitants qui formaient alors l’agglomération de Mars prirent plaisir à rechercher ler contact et à s’initier aux travaux des champs.
Peu à peu, les lieux changèrent d’aspect : les forêts disparurent, le cours des rivières furent régularisé et les eaux utilisées. Le sol devint fertile, ça et là les constructions s’élevèrent remplaçant les quelques huttes, chaumières éparses et autres cabannes aux toits de chaume ; on vit se former un groupe de petites maisons : le bourg de Mars existait.

Epidémies à Mars

Aux XVIème et XVIIème siècles, les épidémies occasionnaient de grands ravages. Les anciens écrits nous parlent de la peste en 1585 sans nous dire le nombre de victimes, mais celle de 1628 fut terrible : elle fut probablement apportée dans le pays par une personne étrangère venue de Lyon où elle sévissait cruellement. Elle se développa si rapidementque la plupart des habitants croyant échapper au fléau fuyaient ailleurs.
Heureusement elle cessa en 1629 mais reparut au mois de juillet 1631. Cette dernière fois, elle ne fut pas de longue durée.
D’après un procés de l’assemblée des habitants de Charlieu, il est dit que les maladies contagieuses dont cette ville et les localités environnantes furent affligées en 1628 et 1631, ce qui fit que Mars perdit plus de la moitié de ses habitants.
Dans les divers lieux du canton, on construisait à cette époque des chapelles en l’honneur de St Roch pour obtenir la cessation du fléau. Celle qui fuit construite à Mars n’existe plus et était située au hameau des Bruyères.
Depuis cette époque, il n’y eu pas d’autres épidémies sérieuses. Nous savons seulement qu’en 1743, la petite vérole fit son apparition mais ce fut surtout parmi les enfants qu’elle exerça ses ravages. En 1746, une maladie contagieuse se propagea aussi aux bestiaux.


Topographie

Dès cette époque,nous trouvons les noms de beaucoup de hameaux qui existent aujourd’hui sur le même emplacement : Les Aguets, Cartelier, Villeret, Les Chézots, Les Roches, Montadre, La Côte, La Rivière, Du Bois (pour Les Bois).
D’autres n’existent plus : le village Desroches, celui des Toraux du côté de Chandon, Les Bombes du côté de Maizilly entre le pont de Jarre et le ruisseau ou encore Goutte de Maïs. Il y avait les terres de la Grande Grange situées entre Villeret et Cartelier, celles de Chateauneuf, du Moulin, du Pilon, du Replat des Aguets, d’Almagne et des Rufaux qui n’étaient que des noms de lieux.
Enfin plusieurs grands bois : le Bois de Chevenon près du village de Villeret, le Bois des Bruyères ocupé aujourd’hui par le hameau du même nom, les Bois de Bio descendant du village de Cartelier à Coublanc, les Bois de Janvier et de la Rouë près du hameau actuel des Bois, les Bois des Bicères et de la Semelière sur la côte droite allant à Chandon.
On a exploité pendant un certain nombre d’années le calcaire comme pierre à chaux, au hameau des Combes. C’est le calcaire le plus pur de la région puisqu’il ne laissait à l’analyse qu’un résidu argileux de 2%.
Aux Mazilles et jusqu’au Combes, on trouve du porphyre quartzifère rouge à grands cristaux ; à l’ouest du hameau des Combes parait le calcaire. Ce calcaire était aussi exploité entre Chandon et Mars dans le flanc doit de la vallée du Chandonnet.

 

Climat

L’hiver 1785 fut mémorable par la grande abondance de neige. La campagne fut couverte pendant environ six mois. Il en tomba à plusieurs reprise jusqu’à 13 ou 14 pouces ; le mois de mars fut le plus froid de l’année et selon plusieurs personnes, le plus qu’ils eussent vu. L’été ne fut pas très chaud, l’automne fut singulièrement sec aussi laplupart des sources se tarirent. Ce qui étonnera, c’est que le 25 novembre on ne savait pas ou prendre l’eau.
Voici ce que nous retrouvons dans les écrits :
« les grains ont été extrémement rares et chers. Le blé-seigle a valu pendant le cours de l’année 5 livres la mesure de Chauffailles.
Les commerces de toile et de filatures de coton ont été tellement interrompus que bien des gens du peuple ont été réduits à la misère. »
On voit que les problèmes d’eau sont anciens …